Nord CHILI - San Pedro de Atacama

Après avoir passé la frontière, un peu rustique, à 4000 m d'altitude entre la Bolivie et le Chili, nous entamons immédiatement une longue descente jusqu'à la 1ere ville du Chili, San Pedro de Atacama. Ce qui est de suite frappant, c'est que tout a coup, la route devient goudronnée et est excellente, il y a des panneaux de signalisation le long de la route, des glissières de sécurité,  du marquage au sol, des beaux pick-ups ou 4x4..... On a l'impression de retrouver la civilisation et on se dit que le Chili doit vraiment être bien plus riche que la Bolivie.
San Pedro est une petite ville de 5000 habitants située dans une oasis en plein désert de l'Atacama, le désert le plus aride du monde.

Effectivement les rues sont en sable et terre battue et il fait horriblement chaud.

Malgré son isolement, tout au nord du Chili et au milieu du désert,  San Pedro est un des endroits les plus touristiques du Chili, car c'est le point de départ de toutes les excursions pour découvrir le désert d'Atacama, avec son salar,  ses geysers, ses lacs d'atitude, ses lamas et vigognes... Bref c'est le pendant de tout ce que l'on vient de voir en Bolivie. Aussi la ville est constituée au 3/4 de touristes, européens pour la plupart, mais chiliens aussi. Il y a plus de 40 agences de voyages au centre ville proposant des excursions... Comme nous n'avons pas envie de refaire la même chose qu'en Bolivie pour 2 fois plus cher..., nous décidons de rester une semaine à San Pedro pour nous reposer, faire un peu de devoirs et y passer notre réveillon de Noël.

On loue tout de même des vélos à 2 reprises pour aller visiter les environs et notamment les Gorges du Diable, que les garçons ont adoré car on traverse des rivières,  on roule dans le sable dans des canyons entre les rochers, on doit même porter les vélos à certains endroits, bref c'est l'aventure ! Et voilà 2 mois qu'ils n'avaient pas fait de vélo, ça leur manquait !

Notre seconde expédition en vélo était à la Vallée de la Lune. Comme son nom l'indique, nous avons traversé toute la journée pendant 35 km et sous 40 degrés sans aucune ombre des paysages désertiques lunaires.

La journée fut vraiment éprouvante pour tout le monde. Pour la 1ère fois, nous nous sommes dits que nous étions peut être des parents un peu inconscients... Mais les petits gars sont costauds maintenant et résistent très bien ! Et puis on est sympa, on ne leur fait même pas porter les sandwiches ni les 8 litres d'eau...!

Outre d'être le plus sec du monde, le désert d'Atacama est aussi connu pour avoir le ciel le plus pur du monde, et donc pour être le plus propice à l'observation des étoiles et autres planètes. C'est donc ici que l'on retrouve les plus grands observatoires et télescopes du monde, à 2, 3 ou 4000 m d'altitude. Ces observatoires sont financés par les américains et européens et on retrouve un grand nombre d'astronomes français, dont certains proposent des soirées d'observation pour les touristes. A San Pedro, l'agence qui organise ces tours nocturnes s'appellent SPACE (pour ceux qui me connaissent bien, autant vous dire que j'ai vite retenu son nom...!). Malheureusement pour nous, nous sommes à San Pedro lors d'une semaine de pleine lune, et donc toutes les sorties sont annulées car trop de lumière dans le ciel et on ne verrait rien... 

 Avant de quitter San Pedro, nous décidons de faire tout de même une excursion aux fameux geysers du Tatio. Départ à 04h00 du matin pour être sur place au lever du soleil vers 06h00. Contrairement aux geysers de Bolivie en total libre accès, au Chili des gardes surveillent pour que l'on approche pas trop près ou des petits murs encerclent les bains bouillonnants les plus dangereux. Il faut dire que des touristes sont déjà morts, tombés dans les marmites en fusion en voulant faire des selfies (!) ou brûlés au 3ème degré par l'eau propulsée par les geysers... Donc prudence.

Après un bon petit-déj sur place préparé par notre chauffeur, Victor et moi nous baignons dans les sources d'eau chaude. Il est 07h00 du matin, l'eau est à 38 degrés,  il fait 2 degrés à l'extérieur, nous sommes à 4500 m d'altitude, entourés de volcans, on contemple le soleil qui finit de se lever sur les geysers en face de nous, et les vigognes qui passent dernière nous. On est bien ! Et on a une petite pensée pour ceux qui bossent...