vendredi 19 février 2016

Région des lacs et volcans - Île de Chiloé

Régions des parcs nationaux, volcans et lacs
Randonnée au parc national du volcan Osorno
Après 3 jours à Santiago, nous prenons un bus de nuit à destination de Temuco, 700 km plus au sud. Temuco est la capitale de la Xème région du Chili, l'Araucanie. 
Vue sur le volcan Osorno à Puerto Octay
Nous y louons une voiture (petit 4x4 Susuki à 3 portes) pour un mois. Ceci va nous permettre d'être complètement autonomes et d'aller explorer les zones plus rurales du pays et surtout les célèbres parcs nationaux, connus pour leurs magnifiques forêts,  lacs et volcans enneigés. 









Culturellement, l'Araucanie est la région de la minorité indienne Mapuche, célèbres guerriers qui réussirent à repousser les colons espagnols pendant longtemps, avant de finir par céder. Mais encore aujourd'hui, le combat n'est pas complètement terminé, leurs descendants réclamant toujours certaines terres (par des actions plus ou moins musclées) ce qui n'est pas sans poser problèmes aux agriculteurs et propriétaires du coin... 
Nous sommes contents d'être enfin arrivés dans cette partie sud du Chili, car beaucoup plus verte, avec des forêts, des prairies et des vaches, des champs... La vie quoi ! Après plus de 5 semaines passées dans les zones désertiques de Bolivie et du nord Chili, on en avait un peu marre du sable et de la caillasse !



Fundo Santa Teresa à Victoria
De plus, Temuco ne m'est pas totalement inconnue car j'y suis déjà venu à 2 reprises pour le boulot voilà 15 ans. Pour résumé, une ferme de 1300 ha (dont 300 ha de forêts) appartenant à un propriétaire d'origine française sans héritier, a été léguée en 2001 à la France (association des éleveurs de la race bovine Normande et ONF) sous forme de fondation. Je devais à l'origine en être le premier gérant.  Mais pour X raisons, le destin en a décidé autrement et Temuco s'est transformée en Clermont-Ferrand ! L'expérience chilienne aurait certainement été très enrichissante mais finalement nous sommes très contents de notre sort auvergnat et n'avons aucun remord.
Ceci étant dit, je voulais absolument retourner sur cette ferme (le Fundo Santa Teresa) où nous aurions pu passer quelques années de notre vie, et faire découvrir la région à Susan et aux enfants. Nous avons été super bien accueillis par Pierre, le nouveau gérant français, et sa famille, qui nous a fait visiter la ferme et offert gîte et couverts. Nous avons vraiment passé une très bonne journée et soirée en leur compagnie.




Champ de lave du volcan Llaima au parc national Conguillio
Après cette petite escale à Victoria (commune où se situe la ferme), nous repartons 25 km plus à l'Est, à Curracautin, aux portes du parc national Conguillio. 


Randonnée au parc national du volcan Villarica


Notre cabaña  (gite) au parc national  Conguillio
Grâce aussi à l'autonomie que nous procure la voiture, nous pouvons désormais réserver des gîtes (cabañas) dans des coins paumés au milieu de la nature, faire des courses au supermarché, cuisiner et disposer de bien plus de place que dans les auberges. Et c'est vraiment agréable. Par contre l'inconvénient,  c'est que ces gîtes indépendants ne disposent (presque) jamais d'accès internet contrairement aux structures d'accueil collectives...




Plage bondée du lac Villarrica à Pucon
En dépit d'une journée de pluie non stop (la 3ème journée de pluie seulement en 3 mois de voyage !), nous profitons de ces superbes parcs nationaux (Conguillio, Villarrica,  Huenquehue, Vicente Pérez Rosales...) pour faire de multiples randonnées jusqu'à 16 km par jour) à travers les forêts d'Araucarias, ces arbres typiques de la région, ou sur les différents volcans aux sommets enneigés, avant de finir en général la balade par une baignade dans le lac du coin.
Randonnée au cratère Navidad - Dur dur de marcher sur la cendre volcanique !
Tout cela paraît idyllique si ce n'est que tous les chiliens et argentins ont la mauvaise idée d'être en grandes vacances en même temps. 
Et sans trop d'accès à internet,  nous passons un temps fou à chercher des hébergements tous les 3 jours, tout étant souvent complet. Il y a même un jour où nous n'avons trouvé une chambre dans une auberge qu'à 22h00. Nous avons pris la seule chambre de libre où nous avons dormi à 4 dans 2 lits simples...!! C'était hors de prix bien sûr pour le service rendu mais la gérante aurait pu nous faire payer 200 € la nuit, nous l'aurions pris quand même. .. et elle le savait.... Simple loi de l'offre et de la demande...
La chaleur sort des entrailles de la terre ! Cratère Navidad
Autres expériences de notre séjour dans les parcs nationaux, une randonnée au sommet  d'un volcan encore actif, le Cráter Navidad. Après des kilomètres dans le sable volcanique, nous avons pu admirer un véritable cratère et sentir la chaleur du sol et l'odeur du soufre des petites fumerolles qui s'en dégagent en permanence.







Rafting à Pucón 
A Pucón, le petit St Tropez du Chili, nous avons pu comtempler depuis les rues de la ville, le superbe volcan enneigé Villarrica.  Nous avons pu aussi et surtout faire du rafting. Une expérience inoubliable, on s'est vraiment bien amusé même si on a fini trempé !



Puis nous avons passé 3 jours à la réserve Huilo Huilo avant de poser nos valises au pied du volcan Osorno et du lac Lanquehue, dans la plus belle chambre d'hôtes du Chili, dixit le Guide du Routard, mais sans conteste notre meilleur hébergement depuis 3,5 mois de voyage.

Cabaña chez Armin et Nadia à Puerto Octay
Des propriétaires super accueillants, un jardin de lavande magnifique, la vue sur le volcan enneigé en face de nous, des petits-déj gargantuesques... et un accès internet ! On voulait y passer 2 jours, on y restera une semaine tellement on y est bien, avec au programme randonnées,  devoirs, courses et mise à jour du blog ! 
C'est notre plus long séjour dans un même endroit.






Los ojos de Calburga

ÎLE DE CHILOE
Après la région des lacs, volcans et parcs nationaux, nous partons pour 4 jours sur l'île de Chiloé, la plus grande île du Chili, au large de Puerto Montt. 
La petite sirène.... de Chiloé !
La traversée en ferry est bien sympa et on peut apercevoir de très nombreux phoques qui suivent le bateau.
Ici notre hébergement est encore assez original puisqu'il s'agit d'une ancienne école primaire reconvertie en auberge. La déco est superbe et tout à été refait avec beaucoup de goût. Nous dormons dans une des salles de classe et mangeons dans l'ancienne cantine.





Chiloe est connue pour ses centaines d'églises en bois, dont beaucoup sont classées au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Chiloe est aussi connue pour ses maisons colorées sur pilotis. Anciennes maisons de pêcheurs,  la plupart sont maintenant transformées en restos ou auberges. Chiloe est également connue pour ses paysages idylliques de prairies très vallonnées bordées par la mer. 







Palafitos (maisons sur pilotis) à Castro

Elle est connue aussi pour ses énormes embouteillages en été notamment dans la capitale, Castro, traversée par l'unique grande route de l'île.  


Paysages typiques de Chiloé


J'y vais ou j'y vais pas ?....
Chiloe est aussi connue pour ses immenses plages de sable désertes, battues par un océan Pacifique déchaîné ! Pas question de s'y baigner donc, en plus l'eau est trop froide, par contre les garçons ont passé des heures à construire des forteresses avec des tas d'algues monstrueuses. Algues qui sont d'ailleurs comestibles et exportées en partie au Japon pour faire des sushis. 









Chiloe est aussi très connue pour un petit îlot à l'extrême nord-ouest de l'île où l'on peut voir à cette époque de l'année 2 espèces différentes de pingouins,  les Magellaniques et les Humbolt, mais aussi pélicans,  cormorans... Petit tour de bateau bien sympa.










Assiette de Rucanto
Chiloe est enfin connue pour son plat typique, le Rucanto. C'est une assiette énorme composée de moules gigantesques, coquillages, saucisse, cuisse de poulet, rôti de porc, pommes de terre normales et d'autres remplies de viande hachée... Bref, pas très raffiné mais ça tient au corps ! Et une fois n'est pas coutume, je n'ai pas réussi à finir mon assiette. J'ai bien fait des efforts car cela me faisait de la peine, mais non, trop c'est trop ! 




Campagne contre les méfaits de l'élevage
industriel de saumons sur l'environnement

Je suis le seul à avoir tenté l'expérience, les 3 autres membres de la famille ayant préféré le saumon d'élevage des fjords de Patagonie (un énorme business ici mais une catastrophe environnementale parait-il)... Et ils ont bien eu raison, car cela a évité bien des embouteillages aux toilettes où j'ai passé les 3/4 de la nuit suivante flanqué d'un mal de ventre et d'une turista carabinée !!! (je vous épargne les photos pour ce paragraphe....). Moralité : Rien ne vaut les moules fraîches et bien lavées de notre Léon de Bruxelles clermontois...!