jeudi 31 mars 2016

Chiffres clés et Remerciements

Notre voyage en quelques chiffres:
5 pays visités:
- Pérou : 25 jours
- Bolivie: 25 jours
- Chili: presque 3 mois
- Argentine: 15 jours
- Brésil: 1 jour
15 000 Km parcourus ? (A verifier, mais on ne doit pas en être très loin), en bus, avion, voitures de location, bateau, taxis... (sans compter toutes les randos à pied !)
50 déménagements  (et un seul gant de toilette oublié/perdu ! )
3 dents de perdues (Maxime) ! 1 au Pérou, 1 en Bolivie et 1 en Argentine (le lama/vigogne/guanaco est passé à chaque fois...)
2 grands et 4 petits sacs à dos
Plusieurs milliers de photos prises et des dizaines de vidéos. Reste à compiler le meilleur de tout cela dans un livre et dans un film...
Au moins 1/3 du temps du voyage consacré à organiser la logistique...
Aucun mais absolument aucun problème d'insécurité (physique), nulle part (bon il faut dire qu'à 22h00, on était toujours couché ! ). A part peut être quand même dans les bus boliviens où on ne se sentait pas toujours en sécurité....
Budget: le prix d'une belle voiture de marque allemande... (Polo Volkswagen.... ou Porsche Cayenne...? Ou entre les 2 peut être !)

Remerciements:
Je tiens tout d'abord à remercier toute l'équipe du Sommet de l'Elevage, ses présidents, et tous mes collègues pour le surplus de travail occasionné, notamment Caroline, qui a assuré mon intérim durant mon absence, et aussi plus particulièrement Fabrice, qui m'a permis de m'absenter exceptionnellement pendant ces 5 mois.
Ensuite, une pensée toute particulière pour "Nos très chers voisins" (qui sont bien plus que des voisins !), Bernadette et François, qui ont veillé sur notre maison comme si c'était la leur, nous leurs sommes extrêmement reconnaissants.
Merci également à tous les autres voisins et amis de Saint Maurice qui du coin de leurs fenêtres, ou lors de balades dans le quartier, veillaient également quotidiennement sur notre petit patrimoine !
Merci à Mamie Bernadette, pour la gestion de notre courrier et autres tracas administratifs.
Merci à Christine et Didier, les enseignants de Victor et Maxime des classes de CM et CE de l'école de Saint Maurice, pour nous avoir aidé à assurer un programme minimum aux garçons afin qu'ils ne perdent pas tout à fait pied lors de leur retour en classe (on vous promet qu'on a essayé de faire de notre mieux, mais une chose est certaine: les parents ne sont vraiment pas les mieux placés ou du moins les plus crédibles... pour assurer un enseignement scolaire à leurs enfants...!). Chacun son métier !
Merci aux 2 Isabelle(s), pour nous avoir régulièrement fait passer les cours et états d'avancement des enseignements des classes de CE1 et CM2.
Enfin merci à toute la famille, à tous les amis, aux copains de classes de Victor et Maxime, pour tous vos commentaires et encouragements sur notre blog ou par mail, et qui nous motivaient à essayer de le maintenir le plus régulièrement possible à jour afin de vous faire partager un peu de notre aventure. Nous espérons vous avoir donné envie de voyager dans cette belle région du monde (et encore sûre) ou au moins nous espérons avoir réussi à vous faire partager les meilleurs moments de notre petite parenthèse familiale qui fût vraiment exceptionnelle et extraordinaire à tous niveaux.
On est aussi content de rentrer, pour vous revoir tous, et pour mieux repartir plus tard ! Une chose est sûre, on va vraiment apprécier de ne plus se poser la question de savoir où on va dormir le lendemain ainsi que le calme de notre village !

A très bientôt à tous pour partager désormais de vive voix et autour d'un bon verre, toutes les anecdotes de notre voyage, en attendant, pourquoi pas, une suite dans quelques années ! Rendez-vous donc désormais non plus en Terre de Feu, mais à Saint Maurice, en Auvergne !
Et encore un grand MERCI à tous pour votre fidélité à notre blog ! 

mercredi 30 mars 2016

Chutes d'Iguazú / Buenos Aires

Chutes d'Iguazu (Argentine / Brésil)

Après notre petit trekking au Mont Fitz Roy à El Chaltén, nous redescendons à El Calafate d'où nous prenons un vol pour l'extrême Nord Est de l'Argentine, afin de rejoindre les célèbres chutes d'Iguazu. Celles ci sont situées à plus de 4 000 km de la Patagonie, dans la région dite des 3 frontières, entre l'Argentine, le Brésil et le Paraguay.
Je passe les détails du voyage qui ne s'est pas passé tout à fait comme prévu (annulation du premier vol et donc connexion ratée à Buenos Aires, nuit à Buenos Aires et nouveau départ le lendemain à 5h30 du matin...), mais ce retard d'une journée aura des conséquences sur notre visite des chutes.
En effet, la région des chutes d'Iguazu se situe dans un climat tropical, et au 24 mars, le climat est plutôt tropical HUMIDE... Il fait beau et chaud pourtant le premier jour de notre arrivée.  Mais très fatigués par 2 jours de voyage à se lever à 5h00 du matin puis à 3h00 du matin (!!), nous préférons rester tranquilles le premier jour et remettre notre visite des chutes au lendemain. Mauvaise pioche... 
En effet, il va pleuvoir toute la nuit et toute la journée sans s'arrêter UNE SEULE MINUTE ! Avec parfois des averses d'une rare intensité à nous réveiller la nuit. Impressionnant. Nous découvrons le mauvais côté du climat tropical... Résultat, nous passons la journée à visiter les chutes dans les pires conditions, sous un poncho en permanence mais qui ne nous empêchera pas de finir trempé de la tête aux pieds.  C'est vraiment dommage car les chutes sont grandioses. 8 km de large, des cascades de plus de 80 m de haut, un débit de plusieurs millions de m3 par seconde, un bruit assourdissant,  une bruine énorme et permanente, qui de toutes façons nous aurait trempés...
Et puis le parc national d'Iguazu se trouve au milieu de la forêt tropicale, sillonée par 8 km de chemins menant à de multiples points de vue sur les chutes, où l'on peut aussi admirer, normalement par temps sec, une faune et une flore exotiques typiques de la région. Nous réussirons tout de même à voir un joli toucan nous survoler, un caïman dans les eaux de la rivière Iguazú ainsi que des dizaines de Coatis (espèce de gros ratons laveurs).

Les chutes d'Iguazu marquent la frontière entre l'Argentine et le Brésil et peuvent se visiter depuis les berges de chacun des pays, avec des vues différentes et complémentaires, même si le côté argentin offre les vues les plus spectaculaires car on se trouve sur des passerelles situées littéralement au dessus des chutes.
Malgré tout, nous ne pouvons nous satisfaire de cette visite de plus de 6 heures sous la pluie... C'est pourquoi 2 jours plus tard, alors que la pluie semble s'être enfin calmée, nous allons passer une journée complète au Brésil, où à seulement 20 km de notre gite argentin, nous allons pouvoir admirer les chutes sous un autre angle, avec notamment des vues panoramiques magnifiques. Cela rattrape un peu notre visite "ratée" du côté argentin...


Toucan
Nous profitons de cette journée au Brésil pour visiter également un suberbe parc aux oiseaux, où nous pouvons entrer dans des volières géantes et admirer et même presque toucher des dizaines et des dizaines de magnifiques toucans et autres perroquets multicolores tous plus beaux les uns que les autres. Nous verrons aussi des colibris, aigles géants,  flamands roses, serpents, papillons, caïmans, mygales... et tellement d'autres animaux exotiques de la forêt amazonienne dont nous ignorions l'existence. Bref, une belle visite, très intéressante et qui a beaucoup plu aux enfants.
Colibri
Enfin nous terminons cette journée par la visite du plus grand barrage du monde (dixit les brésiliens mais je crois qu'ils ont depuis été doublés par les chinois), situé sur le fleuve Paraná,  entre le Brésil et le Paraguay. Mais c'est la visite de trop: la visite est longue, il fait froid, on est abreuvé de chiffres sur les tonnes de ciment et les megas watts produits...  et au final, ce n'est qu'un long mur (8 km) moche et gris à regarder ! Bon, bref, rien d'inoubliable.



Après une dernière journée sous le soleil et la chaleur (enfin) de Puerto Iguazú à profiter du terrain de tennis et de la piscine de notre gîte,  nous reprenons un vol pour rejoindre Buenos Aires, dernière étape de notre périple.

Buenos Aires
Nous passons 2,5 jours dans la capitale argentine, à flâner dans le centre, l'ancien port et autres quartiers touristiques, visite du musée des beaux arts, visite d'un superbe vieux bateau 3 mâts... La ville est vraiment agréable. Il fait beau et grand soleil, il y a d'immenses parcs, de jolies places... Par contre on ne se croirait vraiment pas en Amérique latine, mais plutôt à Barcelone ou Madrid. Tous les habitants (ou presque) sont d'origine européenne. Rien à voir avec Lima, La Paz ou Rio, où les nombreux descendants des Incas ou esclaves africains rendent la population beaucoup plus colorée.
Palais présidentiel


Nous avons la chance enfin de terminer notre séjour par 3 bons repas, l'un dans, parait-il, la meilleure pizzeria de la ville (dixit le Guide du Routard, mais aussi Maradona et Messi, fidèles clients...). 
Barbecue dans un resto argentin (viande de mouton)
Un autre dans un restaurant servant une excellente viande argentine, fidèle à sa réputation (mais bon, faut savoir quand même que même si les animaux naissent dans la Pampa, ils finissent dans de gigantesques feed-lots de plusieurs milliers d'animaux, où ils sont engraissés au maïs OGM et piqués aux hormones de croissance.... Ça casse un peu le mythe !). Mais bon, il faut avouer que la viande est bonne quand même !
Et enfin, nous passerons également une très bonne soirée chez notre amie Devora (journaliste , représentante du Sommet de l'élevage en Argentine), qui, aidée de son mari Alejandro, nous a préparé un super bon repas (à base de viande bien sûr) et nous a fait découvrir ou mieux comprendre l'histoire et la culture argentine (maté...). Encore merci à eux pour leur super accueil et l'accompagnement de Devora à notre arrivée et à notre départ de Buenos Aires.

Voilà, les 5 mois sont désormais écoulés et finalement très vite passés (pour nous en tout cas). Que de souvenirs engrangés, de belles rencontres, de superbes paysages et de multiples découvertes nous avons fait. Une très belle expérience en famille, que nous ne pouvons que vivement recommander à quiconque en aura la possibilité.  A commencer par nos propres enfants, qui nous l'espérons, auront été marqués par le meilleur (et non par le pire...) de cette petite aventure et sauront s'en inspirer dans leur vie future !

jeudi 24 mars 2016

Patagonie Argentine (El Calafate - El Chaltén)

Après 3 mois au Chili, nous prenons un bus à Puerto Natales pour rejoindre 4 heures plus au nord, la ville de El Calafate, en Patagonie Argentine. Dès le passage frontière, un grand panneau nous annonce que les îles Malouines (à 1000 km de la côte Est patagonienne), sont et seront TOUJOURS argentines. Petit rappel concernant la guerre perdue contre l'Angleterre de Thatcher dans les années 1990 pour ces quelques îlots de l'Atlantique Sud.


El Calafate est une ville "nouvelle" entièrement tournée vers le tourisme. C'est la capitale du parc national des glaciers, parmi lesquels le plus touristique d'entre eux car le plus accessible,  le fameux Perito Moreno.


Il faut savoir qu'il y a beaucoup de glaciers dans cette région car en fait ce sont de multiples terminaisons (un peu comme les bouts des doigts d'une main) d'un immense glacier de plus de 500 km de long qui se trouve à cheval entre le Chili et l'Argentine.


Le Perito Moreno est un de ces "mini" glaciers donc aux dimensions toutes de mêmes impressionnantes, qui se jette dans un lac: 4 km de large, 80 m de hauteur au dessus de l'eau (donc au moins 500 m d'épaisseur sous l'eau), et surtout s'il fascine tant, c'est que contrairement à la plupart des glaciers qui fondent et donc reculent avec le réchauffement climatique,  le Perito Moreno, lui, avance d'environ 2 m par jour.

Et en pleine journée,  avec le soleil qui tape, sur lui, on entend le glacier grincer en permanence et surtout on passe des heures à regarder des blocs entiers de glace se détacher du glacier et tomber dans l'eau du lac dans un vacarme assourdissant, les montagnes qui l'entourent agissant comme une caisse de résonance. Selon la taille des blocs de glace,  cela provoque des vagues plus ou moins grandes.


A noter qu'avec tous les glaçons qui tombent dans le lac, la couleur de l'eau est d'un bleu turquoise magnifique. Joli spectacle donc qui vaut vraiment le coup.


Après cette journée au glacier Perito Moreno, nous reprenons un bus pour aller 3 heures de route plus au nord, au pied des montagnes, dans la petite ville d'El Chaltén, auto-proclamée "capitale nationale de la randonnée".


Effectivement, la région est superbe et de nombreux chemins de rando partent de la ville avec pour finalité d'accéder à différents points de vue sur le magnifique sommet de la région, le fameux Mont Fitz Roy (3405 m).


Là encore, nous ferons 3 jours de randonnée avec l'objectif de battre notre record du Torres del Paine la semaine d'avant au Chili (54 km en 3 jours). Et le record est battu puisque nous avons marché cette fois 59 km en 3 jours, avec une étape record le 3ème jour de 26 km !

Vraiment les gars sont en forme et bien entraînés maintenant, puisqu'en l'espace de 10 jours seulement et en 6 étapes,  nous aurons marché tout de même la bagatelle de 113 km en montagne, soit près de 19 km par jour en moyenne durant 6 jours de suite... Pas mal pour des petits bonhommes de 10 et à fortiori 7 ans !







Les paysages sont là encore magnifiques: sommets enneigés, lacs d'altitude, forêts, glaciers, condors, pics-verts... On ne s'en lasse vraiment pas !





lundi 14 mars 2016

PATAGONIEN - Torres del Paine.

Turen går tilbage til Puerto Natales hvor vi skal i nationalparken Torres del Paine og vandre i 3 dage. Vi overnatter i hytter, deler et værelse med 6 senge. Vi vandrer 54 km på de 3 dage. Hårdt men drengene er seje. Prøv at tænke på hvor mange skridt Maxime har taget!
Det er fantastiske landskaber. Et paradis for vandrere denne gang. Jeg vil lade billederne tale for sig selv.
Lige til sidst : disse 4 dage/3 nætter i nationalparken sætter et punktum på vores ophold i Chile. Vi havde først planlagt 6 uger i landet men det blev til næsten 3 måneder. For det første er det et langt land : fra San Pedro de Atacama til Tierra del Fuego er der omtrent 4000 kilometer, for det andet er der så stor variation i landskaberne at man ikke kommer til at kede sig og sidst men ikke mindst føler man sig godt tilpas. Chilenerne er venlige og åbne mennesker. Vi har ihvertfald følt os meget velkomne i landet.
Nu er det tid til Argentina som er et kæmpe land, både langt og bredt, hvor vi kun har 2 uger men det er der ingen ærgelse over for Chile var bare en fantastisk oplevelse!





Parc national TORRES DEL PAINE (Patagonie)


De retour à Punta Arenas, nous reprenons le bus le lendemain pour remonter à Puerto Natales. Puerto Natales est le point de départ de toutes les excursions et randonnées dans le très célèbre parc national chilien Torres del Paine.

Glacier Grey

Les randonneurs viennent du monde entier (Europe, USA, Japon...) pour faire des trekks dans le parc d'une durée de 5 ou 6 jours (le fameux W, nommé ainsi par la forme du circuit) ou de 10 jours (le fameux O, qui fait tout le tour de la chaîne de montagnes).

Glacier Grey
Vu les difficultés et distances de certaines étapes, et vu que nous ne sommes pas équipés de tente pour faire du camping (il nous a donc fallu réserver lits et repas dans les refuges 15 jours à l'avance), nous avons décidé d'opter pour une variante que nous appelons V, de 3 jours de marche, soit la moitié du W.


Nous étions prévenus: en Patagonie, et encore plus dans ce parc national fait de montagnes et de vallées, il fait les 4 saisons dans la même journée, plus un vent à décorner les boeufs (et à retourner les bus ! J'y reviendrai). Nous avons donc eu tous les temps (sauf la neige) et des rafales de vent qui ont fait tomber Maxime ! Et sans bâtons de marche pour consolider nos appuis, nous aurions connu le même sort.

Ceci étant dit, nous avons vu durant 3 jours des paysages magnifiques, avec, comme d'habitude..., des montagnes enneigées, des lacs aux couleurs bleues ou vertes turquoises, un glacier impressionnant, des couchers et levers de soleil, sans parler des multiples oiseaux, condors.... et des centaines de randonneurs !
Mais pas d'enfants... Il faut dire aussi que ce n'est plus la saison des vacances scolaires, mais quand même, très peu d'enfants viennent faire du trekking pendant plusieurs jours dans le Torres del Paine, la Mecque sud-américaine des randonneurs, notre GR 20 à nous.


Les enfants sont si rares, que la plupart des randonneurs que l'on croise nous sourient, saluent Victor et Maxime d'un geste au passage, s'arrêtent pour nous laisser passer ou nous demandent leurs âges avant de les féliciter. Les plus fans sont les hordes de retraitées japonaises ! Elles s'extasient avec une telle exubérance devant les garçons que cela finit par les énerver au plus haut point ! Et pour finir là dessus, nous croisons même une famille de chiliens qui nous interpelle en nous demandant si nous sommes bien la famille de français avec 2 jeunes garçons qui venions faire le trek et dont on leur a parlé à leur auberge à Puerto Natales ! Impossible pour nous donc de passer inaperçus avec nos 2 mascottes blondes du parc national !



Et on peut dire que nous en sommes plutôt fiers de nos 2 gaillards qui nous ont bien épatés puisqu'en 3 jours de rando dans ces montagnes, nous avons marché tout de même 54 km au total avec une pointe à 22 km le 3ème jour (Jour 1: 11 km, Jour 2: 21 km, Jour 3: 22 km). Sachant que Maxime du haut de ses 7 ans, doit faire le double de pas que moi avec ses petites jambes, Chapeau !


Au final, vu comme ont bien marché les garçons,  on se dit après coup que la totalité du circuit W aurait été peut être à notre portée. Ce sera pour une prochaine fois...

Pas besoin de transporter d'eau, on se sert directement à la source
Malgré tout, le 4ème jour, jour de notre départ, il souffle un vent de folie, comme on en a jamais vu auparavant. Impossible pour Maxime de marcher seul, les vagues sont si grandes sur le lac qu'on pourrait y faire du surf ! Sans exagérer ! Nous attendons notre bus pendant plusieurs heures, sans vraiment comprendre pourquoi il a un tel retard, jusqu'à ce qu'il finisse par arriver et que le chauffeur nous explique que ce matin, le vent avait retourné comme une crêpe un bus avec 45 personnes dedans !! Et donc que tous les bus avaient été annulés... Un itinéraire bis était mis en place pour nous ramener à Puerto Natales en évitant le chemin des crêtes, trop dangereux...
Quand on vous dit que quand ça souffle ici, ça souffle ! Les marins du Cap Horn ont d'autant plus de mérite.


La Patagonie est une terre d'extrêmes: extrême géographiquement, extrême par sa beauté et sa nature sauvage et extrême par ses climats (et cela dit en passant, extrêmement chère aussi...).


Voilà, ce séjour de 4 jours/3 nuits dans le Torres del Paine marque la fin de notre séjour de plus de 3 semaines en Patagonie et Terre de Feu chiliennes ainsi que la fin de notre séjour au Chili où nous aurons finalement passer près de 3 mois ! Alors que nous ne pensions y passer que 6 semaines au départ... Mais ce pays nous a beaucoup plu par sa diversité et il ne fallait pas moins de temps pour parcourir ses 4500 km, des déserts de l'Atacama à l'extrême Nord, jusqu'à la pointe de la Terre de Feu à l'extrême Sud.
Désormais place à l'Argentine, pays bien plus vaste encore que le Chili, mais qu'il va nous falloir parcourir malheureusement en moins de 15 jours...

(+ voir photos sur le texte Patagonie/Terre de Feu que je viens d'insérer également et qui clore ce super chapitre)

mercredi 9 mars 2016

PATAGONIEN - Tierra del Fuego

Når man ankommer med færgen i Porvenir, hovedstaden i Tierra del Fuego (5000 indbyggere) er det nødvendigt at gøre visse forberedelser inden man begiver sig ud på eventyr. For så snart man bevæger sig uden for byen er det slut med asfalterede veje og starten på hundredvis af kilometer grusveje og millioner af hektar steppe. Den første benzintank (som er en pumpe på et savværk midt ude i ingenting) ligger 250km fra byen. Der hvor vi skal hen er der ingen forretninger, ikke noget telefonforbindelser, ikke engang fastnettelefon og selvfølgelig ikke noget internet! Det område vi skal til på den sydlige del af øen (Tierra del Fuego=ild-øen er en ø hvoraf den chilenske del udgør 25000 km2) har 450 indbyggere på 11000 km2 hvilket svarer til en fjerdedel af Danmarks areal. Bortset fra et par isolerede gårde er der ingenting, ingen landsbyer, det er ren natur. Til gengæld er det lidt bekymrende at tænke på hvad vi skal gøre hvis vi får et problem, hvordan kan vi få hjælp og hvad nu hvis vi løber tør for benzin?
Vi har reserveret en hytte ved en sø via sønnen som bor i byen. Men forældrene som bor ved siden af hytten og som ikke har telefon har slet ikke fået besked om at vi kommer. Så da vi dukker op klokken ti om aftenen er hytten ikke klar men heldigvis er den ledig! De skynder sig at tænde op i brændeovnen og komfuret for der er hverken gas eller elektricitet i køkkenet så for første gang laver jeg mad på et brændekomfur! Til gengæld er det Benoît der står op en time før os andre om morgenen for at tænde op så vi kan få varm te og kakao til morgenmad... stakkels mand!
Vi skynder os at pakke ud for der er kun strøm til lys mellem klokken 20 og midnat... Og vores madvarer sætter vi udenfor hvor der er køligere end i et køleskab der kun fungerer 4 timer i døgnet. Fernando og Odette som ejer stedet giver os en stor køleboks fordi rævene (som er grå her) lusker rundt om husene uden at virke særligt bange for os. I øvrigt ser vi ræve hver dag og drengene kommer endda til at stå kun et par meter fra dem.
Næste formidddag opdager Benoît at et af bilens dæk er fladt så han skifter til reservedækket. Det er for risikabelt at køre rundt uden reservedæk men vi er så heldige at Fernando tilbyder at tage det med til reparation for han skal ud at handle samme dag. Han kører til supermarkedet 2-3 gange om måneden i Rio Grande på den anden side af grænsen i Argentina hvilket er det nærmeste supermarked, 100 km fra deres hus dvs. 200 km frem og tilbage! Og det værste er at den chilenske lov forbyder at bringe frisk frugt, grønsager og fersk kød over grænsen! Om aftenen klokken 23.30 kommer Fernando tilbage fra Argentina i sin pick-up med vores reparerede dæk samt lidt madvarer som han havde tilbudt at købe med til os.
Vi bruger vores dag uden bil på at udforske nærområdet.  Drengene laver en hule på stranden og vi går en tur for at se nogle af de tusindvis af bævere som lever i området og som bygger nogle helt utrolige dæmninger. Vi ender med at se en bæver. Vi ser også store skovområder hvor træerne ligger hulter til bulter, væltet omkuld af storme... og også af bævere! Tierra del Fuego er også beboet af tusindvis af guanacoer, de ligner lamaer men er større. De er beskyttede men har ikke nogen naturlig fjende. I begyndelsen da vi så dem i indhegninger langs vejene troede vi at det var opdrættede dyr men så snart vi så dem springe over selv de højeste indhegninger så let som en antilope forstod vi hurtigt at de levede vildt i naturen.
De følgende dage vandrer vi en tur i fantastiske omgivelser, kører ud til et nationalreservat med kongepingviner og den sidste dag desværre i regn- og gråvejr kører vi helt ned sydpå, der hvor vejen ender. Benoîts drøm og det han har ventet på på hele rejsen. I 3 timer kører vi op og ned ad mudrede jordveje, gennem bjergområder mod syd ned til det sydligste punkt på det chilenske kontinent. I løbet af hele dagen møder vi omtrent 5 biler, sikkert lystfiskere for det er deres paradis. Vi ender i udmundingen af en fjord, på et hjemmelavet skilt står der "her ender vejen". Stedet hedder Caleta Maria (kig endelig på internettet), her har nogle skøre mennesker et sommerhus som bliver passet i et par uger af et par unge tjekker som vi har mødt på et hostal en uge tidligere. De har selvfølgelig set os køre forbi og parkere 100 meter længere henne og gættet på at det er os eftersom de kan se at vi har 2 børn med. De kommer halvt løbende ned af vejen mod os og inviterer os på en kop dejlig varm te!  

Turen tilbage til vores hytte føles uendelig. Den sidste nat sover vi ikke så godt. Vi synes det stormer helt vildt - sikkert fuldstændig normalt for dem der bor her. Benoît sidder oppe og er bange for at vinduerne bliver blæst ind og indimellem føler man at huset løfter sig. Det er hævet over jorden, bygget på stolper. 
Det tager os to dage at komme tilbage til Punta Arenas, denne gang via den nordlige del af øen som er flad steppe, lidt kedelig. Vi er dog så heldige at se kondorer som svæver lige over os. Fantastiske.