samedi 2 janvier 2016

Nouvel an à Chañaral


BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2016 À TOUS !


Notre devise en 2016:


"Le monde est comme un livre ouvert: celui qui ne voyage pas n'a lu que la première page"
Vores ledetråd i 2016 : "Verden er som en åben bog : den som ikke rejser, har kun læst første side".

Après Calama et la visite de sa fameuse mine de cuivre, nous continuons notre descente vers le sud. Après une halte d'une nuit dans la ville d'Antofagasta sur la côte, nous reprenons le bus pendant 7 heures pour rejoindre la ville de Chanaral, au bord de l'océan,  annoncée sur notre guide du Routard, version 2012/2013 (merci Estelle et Bertrand)..., comme une jolie station balnéaire,  aux portes du parc national Pan de Azúcar. Idéal donc selon nous pour y passer un beau réveillon du nouvel an ! Malheureusement, ce sera le pire que nous ayons vécu .... ! Du moins le plus mémorable !


Plutôt que d'arriver comme c'est le cas d'habitude, dans une gare routière bondée au centre d'une ville, le bus nous descend au bord de la route en dehors de la ville, avec pour seule gare routière,  un container posé dans le fossé... Bizarre. D'autant plus que nous sommes les seuls à descendre, encore bizarre. Je demande confirmation du lieu, et on me confirme que nous sommes bien à Chanaral. 

Pourtant, le lieu ne ressemble pas vraiment à la jolie station balnéaire décrite dans le guide. 


Maxime en vacances en Syrie ?
Maxime på ferie i Syrien?
Lorsqu'on demande où se trouve le centre ville, l'un nous indique la gauche, un autre la droite et le 3ème nous demande quel centre ville ?! Ça part mal... Le feeling nous conseille d'aller plutôt à gauche. Bonne pioche. Par contre quelle surprise encore une fois ! Nous arrivons dans une ville aux maisons complètement détruites,  il y a des carcasses de voitures le long de la route, la plage est une vraie déchetterie, les rues sont toutes boueuses, il y a des dizaines de chiens errants partout... 
Dure journée pour les chiens...
Forcément ils aboient toute la nuit...
En hård dag for hundene...
Selvfølgelig gøer de hele natten...
Mais quel est ce mauvais rêve ? 
On est à Beyrouth ou quoi ?
On a vraiment l'impression qu'il y a eu la guerre ici ! Comme on cherche à se loger, on se renseigne pour trouver une auberge ou un hôtel car de tous ceux que l'on a essayé de joindre par mail ou téléphone avant de venir, personne ne nous a jamais répondu... Et là encore la même réponse: Mais il n'y a plus d'hôtel ici Monsieur, depuis l'aluvion ! C'est alors que mon vocabulaire d'espagnol s'enrichit de nouveaux mots: inondation et glissement de terrain ! 


Voilà 6 mois, une bonne partie de la ville à été rayée de la carte par de terribles inondations et glissements de terrain ayant fait plus de 20 morts. Ceci explique les maisons encore debout avec 1m50 de boue à l'intérieur... Et comme Chanaral est une station balnéaire,  normalement, la plupart des restos et hôtels sont en bord d'océan,  et donc au point le plus bas de la ville. Ce qui explique pourquoi tous les hébergements contactés avant de venir ne nous donnaient pas de réponse: ils n'existent plus, tout simplement ! Forcément le Guide du Routard version 2012 ne pouvait pas le savoir....
Bref, après avoir interrogé pas mal de monde, tous aussi surpris de voir des touristes, à forciori étrangers,  avec des enfants, chargés comme des mulets avec sacs à dos, errer dans leur triste ville une veille de nouvel an, on finit par nous indiquer un hostal (auberge) épargné par les eaux car légèrement en hauteur. On le prend aussitôt bien sûr,  trop contents d'avoir trouvé un toit et un lit avant le début de la nuit ! Mais quelle galère ! Idem pour manger, il n'y a plus de restos et rien pour cuisiner à l'auberge. 



Heureusement, une famille chinoise sortie d'on ne sait où, est venue profiter de la situation et a ouvert un resto en plein coeur de la zone sinistrée ! On a beau dire ce que l'on veut, heureusement que les chinois sont là, partout, et surtout là où on ne les attend pas... Ce sera donc canard laqué au riz cantonnais avec un Coca pour notre réveillon 2015/2016 !! Et cerise sur le gâteau, nous sommes absolument seuls dans le resto (avec l'impression d'être un peu seuls au monde aussi...) pendant tout le repas. 
Une famille de chiliens viendra tout de même passer le réveillon au chinois lorsque nous partirons. 


On est très déçu certes car on s'attendait vraiment à mieux pour notre premier réveillon en Amérique du sud, mais finalement on finit par en rire car on sait que celui là, on n'est pas prêt de l'oublier! Et en ce 31 decembre, nous sommes tous couchés à 22h00 (il faut dire que nous reprenons le bus pour nous sauver d'ici, le lendemain matin 1er janvier à 07h30). Mais nous sommes réveillés à minuit par un superbe et long feu d'artifice tiré depuis la plage que nous pouvons admirer depuis notre balcon. 
L'année 2015 ne finit pas si mal !
Durant cette fameuse journée du 31 décembre,  nous sommes tout de même allés passer quelques heures au parc national du coin, où nous avons pu encore constater les graves dégâts des inondations (routes détruites transformées carrément en canyons !), mais aussi admirer des pélicans, vautours, cormorans, cactus... et les garçons ont pu jouer de longues heures dans le sable. 





A gauche en marron, le bout de route qui reste...
Den mørkebrune tarm til venstre er det
som er tilbage af vejen...
On a aussi attendu tout l'après midi un hypothétique bateau de pêcheurs sensé nous faire faire le tour d'une petite île d'où l'on peut observer des pingouins et parfois des dauphins. Mais comme on était les seuls touristes dans la région, il n'est jamais venu...








Joli petit cactus, mais attention,
qui s'y frotte, s'y pique...

Enfin pour finir ce triste épisode Chanaral, comme il n'y a plus de réseau internet dans la ville depuis plus de 6 mois, impossible de réserver à l'avance nos transports ni hébergements pour les prochains jours ni de contacter qui que ce soit. Il faudra encore une fois chercher en direct, une fois arrivé sur place, en faisant du porte à porte, chargés de nos 6 sacs à dos... 
Dans ce genre de voyage plus que tout, nous sommes malheureusement archi dépendants d'internet (organisation, blog, Skype...).

1 commentaire:

  1. Saludos miles desde la civilización d'Aubervilliers, abrazos para todos ustedes!!! Yael & Claude

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