lundi 18 janvier 2016

Santiago

Après Valparaíso, nous rejoignons Santiago, la capitale du Chili, à 2 heures de bus seulement, au pied des Andes. 



On aperçoit en effet, quand l'épais brouillard de la pollution se dissipe un peu au dessus des immeubles, les montagnes enneigées. Les stations de ski sont a à peine 50 km. 


Dans notre super studio !


Pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous ne sommes pas logés dans une structure collective (auberge) car nous avons loué pour 3 jours un appartement meublé au 20ème étage d'un immeuble. Et ça fait du bien d'être autonomes ! De pouvoir cuisiner, de ne pas entendre les voisins de la chambre d'à côté brailler, ronfler (ou autre....), d'avoir 2 chambres, etc.




La cathédrale
Santiago n'est pas ce que l'on peut  appeler une belle ville. A part la place principale (qui s'appelle dans toutes les villes d'Amérique du Sud "Plaza de Armas"), la cathédrale, quelques églises et musées et le fameux palais présidentiel de La Moneda (bombardé en 1973 lors du coup d'état de Pinochet),  il n'y a vraiment pas grand chose à voir, culturellement parlant du moins. Aucune trace de civilisation ancienne type Inca ici (ils ne sont pas descendus jusque là), à peine 3 bâtiments restant de la colonisation espagnole... 


Palais présidentiel La Moneda


Donc tout n'est que buildings modernes au mieux ou datant des années 60-70 au pire. Mais il fait chaud, le métro est très propre, les rues commerçantes et piétonnes nombreuses, il y a même des vélibs, bref ville agréable quand même et ambiance sympa.








Et finalement ça tombe très bien qu'on ait pas grande chose à visiter car on a pas mal de shopping à faire qu'on ne pouvait pas faire ailleurs (nouvelles chaussures de rando pour Maxime, adaptateur pour la tablette, sursac pour sac à dos...). Il y a même une librairie française où j'en profite pour acheter le guide du Routard Argentine et quelques journaux et magazines pour me mettre un peu à jour de notre triste actualité française et internationale...
On en profite aussi pour organiser un peu la suite du voyage, passer à l'office de tourisme, réserver une voiture, acheter des cartes routières, une carte SIM chilienne pour le téléphone portable...






Et puis on est content aussi d'aller dîner chez une famille chilienne, José et Marcela, francophones et francophiles, amis de notre pote Matthieu, qui nous ont fait déguster de bons vins chiliens et autre traditionnel Pisco Sour, tandis que les garçons étaient ravis de retrouver le temps d'une soirée, Lego, BD d'Asterix et autres films de Star Wars  !



Joueurs d'échecs sur la Plaza de Armas





vendredi 15 janvier 2016

Valparaíso

Après avoir contemplé les étoiles à La Serena, nous poursuivons notre périple, direction cette fois la célèbre ville de Valparaiso, à 7 heures de bus plus au Sud.
Valparaiso est une ville côtière située à seulement 2 heures de la capitale Santiago. Valparaiso est une ville portuaire qui a connu son âge d'or au 19eme siècle et début 20eme, tant que tous les bateaux européens devaient contourner l'Amérique du Sud par le Cap Horn pour se rendre sur les côtes Ouest américaines. Valparaiso était alors une halte incontournable.

Mais avec l'ouverture du canal de Panama et des échanges réorientés plutôt vers l'Asie, Valparaíso se retrouve court-circuitée et a largement perdu de sa splendeur. Pourtant la ville garde un vrai charme avec ses très nombreuses maisons colorées aux façades peintes (avec de vrais chef-d'oeuvres), ses rues très en pente et toutes les collines qui l'entourent et forment autant de quartiers dont certains nous font vraiment penser à l'ambiance de Montmartre,
ses vieux ascenseurs de plus de 100 ans qui véhiculent toujours les touristes, ses belles plages, ses jolis petits bateaux de pêcheurs, ses innombrables mouettes et lions de mer qui se disputent sous nos yeux les restes de poissons jetés chaque matin au bout du port par les pêcheurs... Tout cela nous a fait aimé Valparaíso, et à l'UNESCO aussi, qui a classé la ville au patrimoine mondial de l'humanité.
Valparaíso est aussi la ville natale de l'homme politique mais aussi écrivain et prix Nobel de littérature, Pablo Neruda, ainsi que le siège de la Marine chilienne (nombreux bateaux de guerre à quai).

Mais à côté de cela, il y a beaucoup de choses que l'on a tout autant détesté dans cette ville qui vit sur son passé. Valparaiso est une ville assez sale avec notamment des centaines de chiens errants dans les rues (et tout ce qui va avec....),
de très nombreux anciens beaux bâtiments tombent littéralement en ruine (il faut changer de trottoir pour ne pas se prendre de pierres sur la tête) faute d'argent pour les entretenir, une délinquance se développe de plus en plus et de nombreuses maisons aux belles peintures murales se retrouvent complètement taguées, des bidonvilles naissent au côté des beaux quartiers anciens...

Mais où est passé Lucky Luke ?
Bref tout le genre de choses que l'on aimerait surtout pas voir dans une ville aussi touristique. Mais bon, malgré tout cela, Valparaíso mérite encore une visite !
Et puis nous nous sommes bien plus aussi dans notre auberge, La Maison de la Mer, qui a été créée voilà plus de 40 ans par Bernard, un ancien prêtre français, pour accueillir les marins de passage.

Le prêtre n'est plus prêtre et s'est depuis marié avec une chilienne, a des enfants..., et les marins ont été remplacés par les touristes. Mais l'ami Bernard est toujours là et nous a raconté un peu sa vie, ses années noires sous Pinochet, etc. Et pendant notre séjour,  il passait la main à un couple de jeunes français d'une quarantaine d'années avec 2 enfants, qui viennent de racheter l'auberge et s'installent au Chili, après être passés dans cette auberge un an plus tôt comme touristes eux-mêmes. ... Bonne chance à eux.





En tout cas c'est une bonne adresse,  il y a même un baby foot, les garçons étaient ravis d'autant plus qu'ils ont pu jouer (et parler) pour la première fois en 3 mois, avec 2 autres garçons français du même âge (habitant au Paraguay) qui étaient là au même moment. Nous avons donc prolongé notre séjour d'une journée sur place afin qu'ils puissent continuer leurs tournois endiablés un peu plus longtemps !

Valparaíso og hovedstaden Santiago.

Turen går nu videre til Valparaiso, en ret stor havneby som er hjemsted for det chilenske søværn og som før Panamakanalen blev bygget, var en af Chiles største havne.
Valparaisos særegenhed er de mange vægmalerier overalt i byen som i øvrigt er bygget på skråninger rundt om havne- og strandfronten. Derfor blev der i 1900-tallet forskellige steder i byen bygget en slags elevatorer som man kan køre op med, men mange af dem er efterhånden så forfaldne at de ikke længere er i brug. I det hele taget er byen efter vores mening i stærkt forfald, husene bliver ikke vedligeholdt og der er beskidt alle vegne, ikke særligt indbydende for de mange turister som kommer til byen. Men alligevel har den en vis charme og vi bruger timevis på at vandre rundt og kigge på bygninger og improviserede malerier.




Vores franske værter på vores "bed and breakfast" anbefaler os en tur ud til
fiskerihavnen hvor hundredvis af skrigende måger forsøger at ramme os med mågeklatter mens fiskerne smider fiskerester i havet ned til mere end 20 søløver som guffer det gratis måltid i sig. Senere på dagen finder vi dem, søløverne altså, solbadende på en forhenværende mole langs vandet.


Skakspil på Santiagos hovedtorv.
Efter et par dage i Valparaiso tager vi den to timers bustur videre til Santiago, Chiles hovedstad som ikke ligger ved kysten. Her bruger vi 3 dage på at se de få seværdige bygninger, præsidentpalæet, et par gågader og hovedpladsen som byen byder på. Ellers er det en meget moderne by som egentlig virker hyggelig men som også er så forurenet at man fra vores lejlighed på 20. etage ikke kan se bakkerne som ligger lidt uden for byen igennem smoggen! Resten af tiden går med møglogistik : leje af en bil til senere på turen, lede efter en
Skopudser i Santiagos gader,
damen bagi hækler.
adaptor til vores tablet, hvilket vi opgav, lede efter nye vandrestøvler til Maxime (gid vi havde købt dem hjemmefra for de chilenske børn vandrer ikke!). Lige en parentes : vi er i øvrigt alle chokerede over at 3/4 af Chiles befolkning er overvægtig eller meget overvægtig hvilket man hurtigt får en forklaring på når man går i et supermarked hvor Coca Cola sælges billigt i 2 1/2 liters flasker, ofte med tilbud på 3 flasker! Sørgeligt.

Så er vores storby turné heldigvis foreløbig til ende.

dimanche 10 janvier 2016

La Serena: la tête dans les étoiles

Après notre nouvel an inoubliable à Chanaral, nous prenons un bus pendant 8 heures pour rejoindre plus au sud la ville de La Serena, station balnéaire réputée, au bord de l'océan.
Nous passons une bonne partie de l'après midi de ce 1er janvier à faire du porte à porte auprès d'une dizaine d'hostals (auberges) pour chercher un hébergement, que nous finissons par trouver.
La Serena est une ville agréable où l'on peut profiter de ses longues plages et des belles vagues (froides) du Pacifique mais aussi de ses nombreux commerces. Mais c'est aussi une ville où l'on trouve une Alliance française (centre culturel français à l'étranger). Les chiliens peuvent y venir prendre des cours de français, voir des films ou emprunter des livres... Et nous aussi ! Les garçons sont ravis de pouvoir enfin lire des histoires en francais et font le plein de dizaines de BD et autres livres qu'on emprunte pour quelques jours.
En effet, l'idée n'était de rester que 2 ou 3 jours à La Serena, pas plus, juste le temps d'aller observer les étoiles une nuit.
Chose que l'on avait pas pu faire 15 jours plus tôt dans le désert d'Atacama pour cause de pleine lune... Mais cette fois-ci les caprices de la météo (ciel trop nuageux le soir) vont nous faire finalement patienter une semaine pour pouvoir enfin disposer d'un créneau d'observation. Il y a énormément d'observatoires astronomiques au Chili, tantôt financés par les européens ou les américains.
Mais la très grande majorité sont réservés uniquement aux professionnels. D'autres ouverts au grand public ne sont pas accessibles aux enfants, car les séances sont de 22h00 à 02h00 du matin...
Du coup nous n'avons pas de choix, nous ne pouvons en visiter qu'un seul ! Il aura donc fallu patienter une semaine pour aller voir les étoiles. Et dans ce ciel réputé si pur, on en aura vu des millions ou des milliards d'étoiles mais surtout ce qui est frappant, c'est la clarté incroyable du ciel. Nous n'avions jamais vu la voie lactée aussi longue et aussi blanche (à l'oeil nu) ni autant d'étoiles. Par contre ce qui est dommage c'est que toutes les explications étaient en anglais "chilien"...
Et déjà qu'en français il n'est pas toujours simple de tout comprendre des galaxies, trous noirs et autres constellations, mais alors en anglais et en devant traduire en simultané en faisant un résumé en français (ou en danois) aux garçons qui voulaient tout savoir des mystères de l'univers, c'était vraiment compliqué ! Heureusement nous avons pu aussi observer de lointaines étoiles aux télescopes, et c'est finalement ce qui était le plus intéressant. Rassurez-vous, pas de petits hommes verts en vue... Mais attention, on ne plaisante pas avec E.T. au Chili ! Les chiliens parait-il croient beaucoup aux ovnis. Des français installés ici nous ont raconté qu'il n'était pas rare de trouver des endroits dans le pays conçus et aménagés pour l'atterrissage d'hypothétiques soucoupes volantes....!
Qui sait, à force de chercher à les observer, elles pourraient bien finir par arriver !

La Serena.

Vandet er vist ikke så varmt!
Næste stop bliver en rigtig badeby : La Serena med lange badestrande og store bølger. Her regner vi med at blive et par dage for at tage på en arrangeret tur til et stjerneobservatorium men ender med at have 6 overnatninger fordi vi endnu engang ikke rigtig har heldet med os. Vejret er nemlig hver aften en smule skyet og derfor bliver alle stjernekiggerture aflyst aften efter aften... I mellemtiden laver vi lektier med drengene, skriver på vores blog og går på stranden.
Heldigvis ligger der også en Alliance française i byen hvor drengene får lov til at låne bøger så de sluger den ene bog efter den anden!

Den sidste aften kommer vi endelig afsted til dette famøse observatorium hvor vi får lov til at kigge i teleskoper og får lange forklaringer om universet og stjernekonstellationer på engelsk alt imens vi forsøger at oversætte lidt af det til drengene som keder sig lidt og samtidig er ved at falde i søvn! Lidt skuffende over alt for meget teknisk når man ikke kender noget som helst til stjernehimlen og har ventet i en uge på denne ekskursion.
Millionvis af stjerner får vi dog set men ingen ufoer i sigte - bare rolig. Men pas på, chilenerne spøger ikke med de små grønne mænd fra rummet men tror fuldt og fast på ufoer. Nogle franskmænd som har slået sig ned her i Chile har fortalt os at man flere steder i landet kan støde på platforme der er bygget som landingsplads til disse hypotetiske uidentificerede flyvende objekter...
Vi falder om i vores senge klokken halv 3 om natten vidende at endnu en bus venter på os næste morgen hvor vi skal videre til næste destination.

samedi 2 janvier 2016

Nouvel an à Chañaral


BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2016 À TOUS !


Notre devise en 2016:


"Le monde est comme un livre ouvert: celui qui ne voyage pas n'a lu que la première page"
Vores ledetråd i 2016 : "Verden er som en åben bog : den som ikke rejser, har kun læst første side".

Après Calama et la visite de sa fameuse mine de cuivre, nous continuons notre descente vers le sud. Après une halte d'une nuit dans la ville d'Antofagasta sur la côte, nous reprenons le bus pendant 7 heures pour rejoindre la ville de Chanaral, au bord de l'océan,  annoncée sur notre guide du Routard, version 2012/2013 (merci Estelle et Bertrand)..., comme une jolie station balnéaire,  aux portes du parc national Pan de Azúcar. Idéal donc selon nous pour y passer un beau réveillon du nouvel an ! Malheureusement, ce sera le pire que nous ayons vécu .... ! Du moins le plus mémorable !


Plutôt que d'arriver comme c'est le cas d'habitude, dans une gare routière bondée au centre d'une ville, le bus nous descend au bord de la route en dehors de la ville, avec pour seule gare routière,  un container posé dans le fossé... Bizarre. D'autant plus que nous sommes les seuls à descendre, encore bizarre. Je demande confirmation du lieu, et on me confirme que nous sommes bien à Chanaral. 

Pourtant, le lieu ne ressemble pas vraiment à la jolie station balnéaire décrite dans le guide. 


Maxime en vacances en Syrie ?
Maxime på ferie i Syrien?
Lorsqu'on demande où se trouve le centre ville, l'un nous indique la gauche, un autre la droite et le 3ème nous demande quel centre ville ?! Ça part mal... Le feeling nous conseille d'aller plutôt à gauche. Bonne pioche. Par contre quelle surprise encore une fois ! Nous arrivons dans une ville aux maisons complètement détruites,  il y a des carcasses de voitures le long de la route, la plage est une vraie déchetterie, les rues sont toutes boueuses, il y a des dizaines de chiens errants partout... 
Dure journée pour les chiens...
Forcément ils aboient toute la nuit...
En hård dag for hundene...
Selvfølgelig gøer de hele natten...
Mais quel est ce mauvais rêve ? 
On est à Beyrouth ou quoi ?
On a vraiment l'impression qu'il y a eu la guerre ici ! Comme on cherche à se loger, on se renseigne pour trouver une auberge ou un hôtel car de tous ceux que l'on a essayé de joindre par mail ou téléphone avant de venir, personne ne nous a jamais répondu... Et là encore la même réponse: Mais il n'y a plus d'hôtel ici Monsieur, depuis l'aluvion ! C'est alors que mon vocabulaire d'espagnol s'enrichit de nouveaux mots: inondation et glissement de terrain ! 


Voilà 6 mois, une bonne partie de la ville à été rayée de la carte par de terribles inondations et glissements de terrain ayant fait plus de 20 morts. Ceci explique les maisons encore debout avec 1m50 de boue à l'intérieur... Et comme Chanaral est une station balnéaire,  normalement, la plupart des restos et hôtels sont en bord d'océan,  et donc au point le plus bas de la ville. Ce qui explique pourquoi tous les hébergements contactés avant de venir ne nous donnaient pas de réponse: ils n'existent plus, tout simplement ! Forcément le Guide du Routard version 2012 ne pouvait pas le savoir....
Bref, après avoir interrogé pas mal de monde, tous aussi surpris de voir des touristes, à forciori étrangers,  avec des enfants, chargés comme des mulets avec sacs à dos, errer dans leur triste ville une veille de nouvel an, on finit par nous indiquer un hostal (auberge) épargné par les eaux car légèrement en hauteur. On le prend aussitôt bien sûr,  trop contents d'avoir trouvé un toit et un lit avant le début de la nuit ! Mais quelle galère ! Idem pour manger, il n'y a plus de restos et rien pour cuisiner à l'auberge. 



Heureusement, une famille chinoise sortie d'on ne sait où, est venue profiter de la situation et a ouvert un resto en plein coeur de la zone sinistrée ! On a beau dire ce que l'on veut, heureusement que les chinois sont là, partout, et surtout là où on ne les attend pas... Ce sera donc canard laqué au riz cantonnais avec un Coca pour notre réveillon 2015/2016 !! Et cerise sur le gâteau, nous sommes absolument seuls dans le resto (avec l'impression d'être un peu seuls au monde aussi...) pendant tout le repas. 
Une famille de chiliens viendra tout de même passer le réveillon au chinois lorsque nous partirons. 


On est très déçu certes car on s'attendait vraiment à mieux pour notre premier réveillon en Amérique du sud, mais finalement on finit par en rire car on sait que celui là, on n'est pas prêt de l'oublier! Et en ce 31 decembre, nous sommes tous couchés à 22h00 (il faut dire que nous reprenons le bus pour nous sauver d'ici, le lendemain matin 1er janvier à 07h30). Mais nous sommes réveillés à minuit par un superbe et long feu d'artifice tiré depuis la plage que nous pouvons admirer depuis notre balcon. 
L'année 2015 ne finit pas si mal !
Durant cette fameuse journée du 31 décembre,  nous sommes tout de même allés passer quelques heures au parc national du coin, où nous avons pu encore constater les graves dégâts des inondations (routes détruites transformées carrément en canyons !), mais aussi admirer des pélicans, vautours, cormorans, cactus... et les garçons ont pu jouer de longues heures dans le sable. 





A gauche en marron, le bout de route qui reste...
Den mørkebrune tarm til venstre er det
som er tilbage af vejen...
On a aussi attendu tout l'après midi un hypothétique bateau de pêcheurs sensé nous faire faire le tour d'une petite île d'où l'on peut observer des pingouins et parfois des dauphins. Mais comme on était les seuls touristes dans la région, il n'est jamais venu...








Joli petit cactus, mais attention,
qui s'y frotte, s'y pique...

Enfin pour finir ce triste épisode Chanaral, comme il n'y a plus de réseau internet dans la ville depuis plus de 6 mois, impossible de réserver à l'avance nos transports ni hébergements pour les prochains jours ni de contacter qui que ce soit. Il faudra encore une fois chercher en direct, une fois arrivé sur place, en faisant du porte à porte, chargés de nos 6 sacs à dos... 
Dans ce genre de voyage plus que tout, nous sommes malheureusement archi dépendants d'internet (organisation, blog, Skype...).

Nytår i Chanaral.

Et totalt forsinket godt nytår til jer alle i Danmark!

Efter dette interessante industrielle besøg sætter vi kursen sydpå mod Chanaral, ifølge vores guidebog årgang 2012/2013, en hyggelig lille badeby i nærheden af en fantastisk naturpark. Det ideelle sted at holde nytårsaften troede vi...
Da vi ankommer bliver vi ikke som vanligt sat af på en busterminal men i vejkanten hvor terminalen er erstattet af en container. Mærkeligt. Desuden er vi de eneste som stiger af. Dobbelt mærkeligt. Da vi vil sikre os at vi er steget af det rigtige sted er svaret : jo, jo I er skam i Chanaral.
Stedet ligner nu ikke rigtigt den badeby som er beskrevet i guidebogen.
Eftersom vi ikke har bestilt overnatning, spørger vi hvor midtbyen er. Nogle svarer "til højre", andre "til venstre" og en siger "hvilken midtby?" Dårlig start på opholdet. Vi begynder at hæve øjenbryn og bliver lettere irriterede, trætte efter rejsen. Benoit og jeg har mindst 15 kg på ryggen og drengene slæber også i forhold til deres vægt.
Vi vælger at gå til venstre. Godt valg. Til gengæld venter der os endnu en overraskelse! Vi kommer ind i en by som er fuldstændig jævnet med jorden, der er bilvrag i vejkanten, stranden er en stor
Læg mærke til mudderet der er slynget
helt op i toppen af lysstanderen!
losseplads, der er mudder i gaderne, dusinvis af hunde render rundt...
Er vi i et mareridt? Er vi havnet i Beyrouth eller hvad? Man skulle virkelig tro at vi var midt i en krigszone. Eftersom alle de bed and breakfast vi havde kontaktet via mail aldrig havde svaret os, begynder vi at spørge hvor vi kan finde et sted at sove.  "Jamen der er ikke nogle hoteller mere siden naturkatastrofen." Endelig går det op for os at vi ikke er havnet i en krigsramt by men derimod har byen 6 måneder tidligere været udsat for oversvømmelse og især mudderskred som har jævnet hele centrum med jorden med mindst 20 dødsfald til følge og endnu nogle forsvundne personer. Det forklarer hvorfor der er huse med 1 1/2 meter højt mudder indeni... Vi passerer i øvrigt forbi et af de hoteller vi havde skrevet til. Det eneste der står tilbage er en ruin fyldt med mudder. Ikke så mærkeligt at de ikke svarede.
Badebyens nuværende strand!
Efter at have vandret målløst rundt i et stykke tid og spurgt til højre og venstre, er der endelig en som viser os et sted vi kan sove sikkert af en blanding af medlidenhed og overraskelse over at se turister, oven i købet fra udlandet og med 2 børn med oppakning som små æsler. Vi takker straks ja, glade for at vi endelig har fundet et tag over hovedet. Men vores trængler er ikke overstået for nu skal vi finde et sted at spise og der er selvfølgelig ikke en eneste restaurant tilbage i byen. Heldigvis har en kinesisk familie som er dukket op hvem ved hvorfra åbnet en restaurant midt i "krigszonen" så vi ender med at fejre nytår der med et glas Sprite og kinesisk mad i en tom restaurant. Vi går tidligt i seng da vi næste morgen skal videre med bussen klokken 7.30 men bliver vækket ved midnat og går ud på altanen og kan beundre fyrværkeri ud over stranden. Selvfølgelig er vi skuffede over vores nytårsaften men i sidste ende fik vi mange grineture over den situation vi var havnet i og jeg tror ikke at vi vil glemme vores nytårsaften i Sydamerika lige med det samme.
Et flot firben i nationalparken.
Denne katastrofale 31. december ender vi dog også med at tage en tur til nationalparken i nærheden når vi nu er der! og hvor der skulle være pingviner og nogle gange delfiner at se. Også her kan man tydeligt se følgerne af flodbølgen. Desværre er der ikke andre turister end os så båden sejler ikke og drengene bruger i stedet dagen på at bygge sandslotte på stranden. Uheldet forfulgte os vist men alligevel tror jeg sjældent at vi har grint så meget!
(P.S. Tag også et kig på billederne på den franske udgave om Chanaral.)
Drengene ovenpå resterne af en jordvej
som er blevet fuldstændig skyllet væk i nationalparken.